Travailler trop ou mal: comment s'en sortir

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Par
David Casseus
le
12/2/2018
Catégorie:
Business
Tags:

Travailler trop ou travailler mal : savoir le reconnaitre et s'en sortir

Travailler trop ou travailler mal, ça vous dit quelque chose? Je veux plutôt vous faire réfléchir sur une problématique plus subtile, plus sournoise même, et qui peut tous nous affecter un jour ou l'autre. Je veux parler du piège dans lequel peuvent tomber autant les employés que les gestionnaires : celui du travail non efficient.

L'efficience, ce n'est pas seulement être efficace et bien accomplir ses tâches. C'est aussi parvenir à bien accomplir ses tâches, tout en fournissant le moins d'efforts possible. C'est une nuance qui fait toute la différence. Et pourquoi je tiens tant à vous parler de ce sujet? Tout simplement parce que le travail efficient permet d'être plus performant, plus productif et plus serein!

Concrètement, quels sont les signes indicateurs qu'on travaille trop ou mal?

Travailler trop ou comment stagner et s’épuiser?

Que ce soit un employé ou un gestionnaire qui travaille trop, le piège se déclenche souvent de la même manière. On commence de manière sporadique : quelques heures supplémentaires à gauche, quelques heures supplémentaires à droite. On a l'impression de mettre les bouchées doubles seulement pour une période particulièrement occupée. Mais finalement, ce rythme devient la norme. Quand on tente de faire sa semaine normale de 35 ou 40 heures, on prend du retard, on est en décalage et on est stressé. Les heures supplémentaires deviennent alors une routine et la fatigue s'installe tranquillement.

Évidemment, ce n'est qu'une question de temps avant que notre comportement soit affecté par ce rythme. Des petites erreurs se glissent dans notre travail, la motivation se fait de moins en moins présente. Selon notre caractère, on peut même devenir carrément impatient et surréagir à la moindre contrariété. On n'est manifestement plus dans la productivité efficiente! Mais ce qui est encore plus grave, quand un employé ou un gestionnaire travaille trop, c'est qu'il n'a plus aucun recul. Toujours en mode urgence, il n'a effectivement plus le temps de prendre une heure ou deux afin de réfléchir sur son travail, ce qu'il accomplit et la valeur qu'il génère. Bref, quand on est dans une routine aussi exigeante, c'est presque impossible de s'améliorer et d'amener des changements.

Travailler mal : des erreurs qui coûtent cher

Si on exclut les cas d'incompétence réelle, travailler mal n'est pas la conséquence d'un manque de talent ou d'intelligence. En fait, un employé ou un gestionnaire qui travaille mal est souvent dans le même contexte que celui qui travaille trop : pour toutes sortes de raisons, il est démotivé et pas très efficient. 

La différence, c'est que ce travailleur ne se contente pas de faire des petites erreurs à l'occasion. Non, celui qui travaille mal commet des aberrations, des bavures, des fautes et des irrégularités qui entachent sérieusement la qualité de son travail. Quand les petites bévues restent à l'interne, c'est encore gérable. Mais quand la non-efficience commence à avoir des incidences sur le client, sa satisfaction et la perception qu'il a de l’entreprise peuvent être entachées. 

Et soyons honnêtes : c'est encore plus dommageable quand c'est le gestionnaire qui travaille mal ou trop. Quelle impression donne-t-il à ses employés lorsqu'il enchaîne les erreurs, lui qui devrait assurer la qualité des produits et des services? Et s'il travaille trop, le gestionnaire s'enferme dans le piège de la réactivité et perd sa créativité. Alors qu'il devrait penser à la stratégie à moyen et long terme de l'entreprise, qu'il devrait lui insuffler l'innovation et l'évolution, il est pris dans son train-train quotidien qui n'offre aucune solution.

Pourquoi, malgré toute notre bonne volonté, travaille-t-on mal ou trop? 

Bien souvent, le fait de travailler mal ou trop est le résultat de deux éléments bien précis et facilement identifiables :

L'entreprise ne dessert pas sa clientèle idéale : 

Comme je l'ai déjà écrit sur mon blogue, travailler avec des clients qui ne nous conviennent pas nuit inévitablement à l'efficience. En effet, quand on n'est pas sur la même fréquence, il y a de fortes chances que le client multiplie les commentaires négatifs, les insatisfactions, les demandes incessantes, etc. En plus d'entraver la productivité, ces contraintes feraient perdre la motivation à n'importe qui! C'est d'ailleurs pourquoi je suggère de trouver sa clientèle idéale, celle pour qui vous créez le plus de valeur.  

Le gestionnaire ou le travailleur est mal outillé :

Ici, on touche le nœud du problème. Quand les processus d'une entreprise sont trop longs, trop complexes, informels ou même carrément inexistants, il y a franchement de quoi s'y perdre! Comment répondre aux défis et aux demandes quand on n'a aucune perspective sur ce que l'on fait? Comment ne pas perdre sa motivation si on a l'impression de devoir gravir l'Everest pour chaque action effectuée? Et est-ce vraiment possible d'éviter les erreurs si on ne dispose pas d'une solide organisation? Bref, quand les activités de l'entreprise manquent de symbiose et de fluidité, c'est la voie toute tracée pour que les employés et les gestionnaires travaillent mal ou trop.

Vous vous reconnaissez ?

Bref, j'espère vous avoir convaincu que l'efficience n'est pas réservée aux workaholics et que vous n'avez pas à mettre les bouchées doubles pour être productif. Au contraire, même. Et si vous vous êtes reconnu dans la description de la personne qui travaille mal ou trop, ne culpabilisez surtout pas. Ça ne fait pas de vous un mauvais gestionnaire ou un mauvais employé : on a tous nos forces et nos faiblesses. Par contre, avant d'en payer le prix, assurez-vous d'aller chercher les outils dont vous avez besoin pour corriger ces lacunes. Comme le disait Nelson Mandela : n'oubliez pas qu'un saint est un pécheur qui cherche à s'améliorer!

Pour connaitre les outils, restez à l’affût du prochain article : Travailler mal, travailler trop : des outils pour éviter le piège. 

David Casseus

David Casseus est un homme d’affaires ayant évolué dans les grandes entreprises québécoises au sein des départements des technologies de l’information où il perfectionne ses aptitudes gestion de projets, en analyse technologique et en analyse d’affaires. Rapidement, il gravit les échelons et se démarqua par son efficience et sa personnalité dynamique.